Clap de fin pour le National

Après l’annonce de la fin de saison du championnat de National, le président de l’US Avranches fait le point sur la situation du club en pleine crise du coronavirus et prépare l’avenir.

La Fédération Française de Football a définitivement stoppé le championnat de National en raison de l’épidémie de coronavirus. La saison 2019/2020 s’arrête donc là pour l’US Avranches. Son président Gilbert Guérin revient sur les conséquences de cette crise sanitaire et évoque l’avenir du club… et de son entraîneur Frédéric Reculeau

Le championnat de National est définitivement stoppé. C’est une bonne chose selon vous ? 

Il y avait trop de contraintes sanitaires pour continuer. On n’est pas en Ligue 1, on se déplace souvent en bus ou en train. Ça aurait été très compliqué et je ne parle pas des tests médicaux. Je ne vois pas pourquoi on serait prioritaire. Il y a d’autres soucis que le foot aujourd’hui. 

On n’est pas prêt pour la Ligue 2

Pourtant, la saison s’arrête alors que vous êtes tout proche du podium…

On termine 4e. C’était un peu inespéré au début de saison, même si on voyait qu’il y avait des qualités dans l’équipe. On est satisfait. On n’est pas prêt (pour monter).  On n’a pas les infrastructures pour la Ligue 2. C’est bien comme ça. 

Les clubs s’inquiètent des conséquences de cette crise du Covid-19. Est-ce qu’il faut avoir peur pour l’avenir de l’US Avranches ? 

On est dépendant du public, des sponsors, des collectivités. Les collectivités nous ont déjà dit qu’elles nous soutiendraient. De ce côté-là, on est rassuré. Sur le public, on se prépare à jouer jusqu’à la fin de l’année civile devant des tribunes vides. C’est à envisager. Des tribunes vides ça veut dire aussi pas d’espaces VIP qui rapportent de l’argent. Et puis les spectateurs regardent les panneaux publicitaires. S’il n’y a personne pour les regarder, je présume qu’il n’y aura personne pour les payer. Ça m’inquiète pour boucler le budget, mais pour le club non. On arrivera à monter une équipe. 

Il faut qu’on arrive à créer une Ligue 3 professionnelle 

Le championnat National est très précaire, entre le football amateur et professionnel. Est-ce qu’il faut revoir le fonctionnement pour aider ces clubs ? 

On est semi-professionnel, mais les garçons ne font que du foot, ils sont payés pour ça. C’est de l’hypocrisie. On est professionnel. On veut être reconnu comme tel. J’espère que ça pourra se faire rapidement. Je pense que les clubs de Ligue 1 ont compris notre désarroi. Il faut qu’on arrive à créer cette fameuse « Ligue 3 ». On était sur le point d’aboutir juste avec cette crise du coronavirus. 

Et vous réclamez aussi avec cette « Ligue 3 » une partie des droits TV du foot français 

L’année prochaine, les droits TV seront de 1,2 milliard d’euros (pour la ligue 1 et la ligue 2). On voudrait une toute petite part. Si c’est de la mendicité pour eux, ce n’est pas grave, ça ne nous gêne pas si ça suffit à notre bonheur. 

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