Martin Experience, à l’heure de la renaissance
La reprise du sport, l’amorce du football, c’est avant tout le plaisir de retrouver le jeu dans son esprit le plus simple. Mais derrière les frappes et les dribbles, il y a aussi ces petits récits dans la grande histoire d’une saison, avec son lot de joie et de malheur. Dès la deuxième journée du championnat de National, Martin Expérience nous offre notre première story.
Dans l’atmosphère de cathédrale du stade Francis Le Basser, contrainte par le huis clos, l’ambiance est propice à la renaissance : celle de Martin Expérience. Vendredi 28 août 2020, le jeune milieu offensif est venu parachever la victoire des siens dans les derniers instants face au Stade Lavallois. Un succès ponctué d’une belle histoire, qui rend même son entraîneur Frédéric Reculeau philosophe : Dans le foot, on peut vite disparaître et parfois, il y a un petit ange qui passe…
“Ce but, c’est le graal”
Il fallait peut-être ce coup de pouce du destin, à Martin Expérience, pour relever la tête et regarder à nouveau vers le haut : Ça fait forcément plaisir. Je suis déjà très content d’être dans le groupe, ce n’était pas gagné au départ, avoue-t-il. Ce but, c’est le Graal.
Cette résurrection en terre mayennaise n’est sûrement pas due au hasard pour Martin Expérience qui évoluait la saison dernière à l’US Changé (N3), histoire de retoucher le ballon.
Après plus d’un an et demi sans jouer à la suite d’une pubalgie.
Venu dans la Manche cet été pour jouer avec la réserve et tenter de s’immiscer avec la N1
, Martin Expérience réussit pour le moment son pari. Une préparation effectuée avec le groupe de National, des apparitions en amical et deux entrées lors des deux premières journées de championnat. Sans oublier ce but face à Laval. Une confiance attribuée par Frédéric Reculeau qui ne date pas d’hier. Je l’avais vu sur un match de détection, raconte le technicien avranchinais. Je lui avais dit qu’on aurait peut-être l’occasion de se recroiser. À la reprise, j’ai été le voir en lui disant que je ne l’avais pas oublié.
Son jeune joueur le lui rend visiblement bien mais reste sur le qui-vive : Ce n’est que le début, il faut confirmer derrière.
Lilian Bordron – Ouest France